Vulgariser: el baile tradicional de los haitianos

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Vulgariser la danse traditionnelle haïtienne

À l’occasion des Journées du Patrimoine organisées par l’Institut français d’Haïti durant tout le mois de septembre 2015, la Compagnie de danse Grand Lakou a animé dans la soirée du mercredi 9 septembre 2015 un atelier sur la danse traditionnelle en Haïti. Un patrimoine à sauvegarder.  Pendant deux heures de danse traditionnelle haïtienne, cet atelier permettra aux participants une réappropriation de ces danses dans leur rythme et leur esthétique.

Mercredi 9 septembre 2015, 6 heures du soir, dix étrangers et dix Haïtiens envahissent l’enceinte de l’Institut français d’Haïti. Habillés de leur costume de danse, ils rejoignent avec un certain empressement l’animateur Yonel Charles danseur, professeur, chorégraphe membre du Ballet folklorique haïtien de Nicole Lumarque et de la Compagnie de danse Gran Lakou à Jacmel. Cet atelier a pour objectif de permettre au public de (re) découvrir les danses traditionnelles, profanes et sacrées qui composent le riche répertoire chorégraphique d’Haïti. Pour Yonel Charles, « la danse est un rituel sacré. C’est l’art le plus ancien. Elle constitue une grande richesse dans l’univers culturel haïtien. Dès qu’on parle de danses traditionnelles, on fait référence au vaudou, la religion populaire du peuple haïtien », a fait savoir Yonel Charles.

Plus loin, il a souligné que « danser en Haïti est un mouvement spontané du corps. Il existe une symbiose parfaite entre la musique et la danse dans la mesure où la pulsion de danse ne s’exprime que dans l’espace ouvert par les éléments musicaux et les éléments musicaux ne sont appréhendés que dans la manifestation et l’assouvissement de la pulsion elle-même. » Pour lui, « les étrangers invités à cet atelier sont là pour comparer les danses traditionnelles haïtiennes à celles pratiquées dans leur pays. Cet atelier vise aussi à montrer les différents types de danse comme le ibo, le nago, le yanvalou et expliquer pourquoi les danseurs les dansent ainsi. Il vise aussi à initier les participants aux différents rythmes de danses traditionnelles qui sont un élément saillant du patrimoine culturel haïtien et de l’univers vaudou.

Fin pédagogue, Yonel Charles a prôné l’idée de faire la promotion de la danse traditionnelle haïtienne pour que les jeunes évitent de danser les « danses importées ». Il a souvenance de son spectacle de danse traditionnelle, présenté avec la Compagnie de danse Grand Lakou en avril dernier à l’Institut français d’Haïti, qui avait émerveillé le public.

Durant tout cet atelier, le public peut entendre les sons des percussions enivrantes exécutés par les trois tambourineurs Marc Edgard, Abner Sévère et Manassé Bélisaire. Les participants, tout en apprenant les différents rythmes, ont esquissé des pas de danse sur les airs entrainants du yanvalou du ibo et du petro. «  À chaque rythme est associé une danse. Certaines danses sont associées au grand public d’autres sont réservées aux initiés » a souligné yonel Charles  qui a salué les efforts de certaines écoles de danse qui font connaitre à l’échelle internationale les grandes richesses immatérielles d’Haïti.

Pour la Française Charlotte Cobos chargée de mission pour les activités audiovisuelles, « il y aura durant tout le mois de septembre, des activités à se dérouler autour de cette thématique : nos patrimoines en héritage. J’ai choisi de commencer le mois de septembre avec cet atelier sur la danse traditionnelle haïtienne parce que la danse fait partie du patrimoine culturel haïtien. » Amateur de danse, elle a déclaré au journal Le National que «  c’est l’occasion pour l’Institut français d’Haïti de faire un peu de publicité pour le patrimoine culturel haïtien. L’institut français d’Haïti rend hommage aux héritages qui forment notre bien commun, ces richesses qui font la singularité des peuples et rendent nos cultures universelles. »

Publicado en Le National
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