Burton Chenet: creador de imágenes que buscó su raíz haitíana

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La Fondation Culture Création et les Ateliers Jérôme souhaitent partager avec vous le bonheur de découvrir l’œuvre de Burton Chenet dans ses diverses composantes.

Cet imaginaire libre et ouvert est né à un moment particulier de l’histoire. D’une part, une jeunesse américaine, génération des Beatles, traumatisée par les conséquences de la guerre du Vietnam, se cherche une porte de sortie : mouvement hippie, Faites l’amour pas la guerre, Peace and Love…

Parallèlement en Haïti, une jeunesse meurtrie par l’enracinement des méthodes de répression tente une sortie vers les mouvements d’émancipation.

En 1960, la famille Chenet (père haïtien, Rony Chenet et mère américaine, Nancy William) quitte les États­Unis et s’installe en Haïti. Burton Chenet vit une enfance nourrie par les « histoires fantastiques et les récits d’aventure imaginaires » contés par sa nourrice. Son adolescence s’écoule entre le club américain de Pétion­Ville, le cercle Bellevue de Bourdon et le quartier de Turgeau, tous ces lieux fragilisés par la situation politique du moment.

En 1978, Burton Chenet commence à fréquenter le Centre d’Art où il rencontre les maîtres de l’art naïf, Rigaud Benoit, Jasmin Joseph. En 1980, il mène des études au School of Visual Art de New York au sein des remous libertaires de l’époque. Son œuvre, vous vous en rendrez compte, sera marquée par toutes ces expériences et le découpage de l’exposition prend en compte tous les aspects de cette œuvre dans sa diversité. ­

Une œuvre complexe qui met à profit les ressources techniques des écoles américaines et soucieuse de l’importance que prenait la culture Pop aux USA : graffitis, caricatures, Arts de la rue. ­ Une œuvre en même temps consciente de ses souches haïtiennes, qui prend ses distances vis­à­vis de « l’académisme formel », qui se rapproche de la peinture populaire dite naïve ainsi que des procédés et motifs des artistes du métal.

­ D’un côté, Pollock, Rothko, de Kooning, et de l’autre, Robert SaintBrice, Jasmin Joseph, Georges Liautaud, Murat Brierre… ­ Burton Chenet produit une œuvre qui vaut autant par ses qualités plastiques que par sa force expressive. Francine Murat dans l’introduction au catalogue Un monde à partager, publié en 1996, note son exubérance disciplinée. ­

BC, c’est une grande maîtrise du dessin. Une ligne nette et ferme, une 29/3/2016 Burton Chenet : les mythes, la peur et le rire http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/156927/Burton­Chenet­les­mythes­la­peur­et­le­rire 4/11 touche délicate, une grande pluralité thématique. (Chapitre Simplicité du regard) ­ BC, c’est l’harmonie visuelle des paysages abstraits construits sur la luminosité de la couleur, le rythme d’aplats, les effets graphiques et de texture. Dans ce cas précis, le peintre abandonne la représentation pour la mise en place de dispositifs plastiques. (Chapitre Abstraction) ­

BC, c’est à la fois la force du trait et la candeur du regard dans les tableaux naturalistes que vous retrouverez cette fois dans le chapitre Insouciance.

Dans son aspect figuratif, cette œuvre prend assise sur un prodigieux sens de l’humour qui lui autorise par un procédé de renversement le comportement bien haïtien d’opposer le rire à la peur. Ainsi parvient­il à donner une réalité toute particulière aux mythes et légendes de l’imaginaire collectif ainsi qu’aux personnages de carnaval qui ont marqué au vitriol la vie sociopolitique haïtienne. (Chapitre Au­delà des masques)

Dans la série Spiritualité, l’artiste s’approprie les codes et symboles du vaudou pour nous les renvoyer avec respect et recueillement (Baron Simityè, Poto­mitan, Les sept flêches).

« Méditation sur la mort » nous révèle un artiste conscient de ses moyens et profondément remué par la proximité de cette réalité implacable.

Burton Chenet enfin est un « créateur d’images » dont le regard opère un va­et­vient constant entre les joies simples de la vie et l’angoisse d’exister. Cette angoisse qui aujourd’hui encore nous traverse.

Nous remercions Christine Chenet et ses deux filles, Iris et Jasmine, de 29/3/2016 Burton Chenet : les mythes, la peur et le rire http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/156927/Burton­Chenet­les­mythes­la­peur­et­le­rire 5/11 PARTAGER CET ARTICLE Réagir à cet article Les commentaires sont modérés Chaque contribution postée est soumise à modération. Vous pouvez alerter l’équipe du Nouvelliste, d’une contribution qui vous semble ne pas respecter notre charte en cliquant sur le bouton << Voter contre >>, présent sous chaque commentaire. Notre équipe sera automatiquement prévenue et fera le nécessaire. La charte de moderation (http://lenouvelliste.com/charte) nous avoir donné l’opportunité de redécouvrir cette œuvre signifiante en cette date du 21 mars qui rappelle le départ absurde et brutal de Burton Chenet.

Nous remercions tout particulièrement Fondasyon Konesans ak Libètè (FOKAL) pour nous avoir restitué ce beau fleuron du patrimoine architectural haïtien, la maison DUFORT qui accueille remarquablement notre exposition.

Publicado en Le Nouvelliste

Asesinan en Haití a destacado pintor Burton Chenet

La policía haitiana investiga hoy el asesinato del reconocido pintor Burton Chenet, con cuyo deceso ascendió a 155 el número de víctimas mortales de la violencia urbana durante 2012.

Chenet, considerado uno de los más importantes representantes de la plástica de esta nación caribeña, falleció la víspera tras un tiroteo en su residencia de Turgeau, en el suroeste de esta capital, informó la agencia local Haiti Press Network.

El artista estudió Bellas Artes en Estados Unidos y volvió a su país para producir su obra y mantener contacto con diferentes escuelas locales.

La Policía Nacional lanzó ayer una extensa operación en la región metropolitana de Puerto Príncipe, con el fin de contrarrestar la ola criminal que afecta a la ciudad.

De acuerdo la Red Nacional de Derechos Humanos (Rnddh) al menos 154 personas fueron asesinadas aquí, desde inicios de año hasta el pasado 14 de marzo, como resultado de una creciente violencia urbana.

En ese lapso, solo en esta capital murieron 130 individuos por heridas de balas.

La Rnddh consideró que en el país «cotidianamente tienen lugar casos espectaculares de asesinatos, secuestros con pedido de rescate, robos, tirones a bordo de motocicletas, mientras las autoridades no parecen considerar la amplitud de la situación con vistas a aportar las respuestas adecuadas».

La Red alertó, además, ante la existencia de «numerosos grupos fuertemente armados, formados por individuos autodenominados militares desmovilizados».

Desde finales de enero anterior, integrantes de las desaparecidas Fuerzas Armadas Nacionales de Haití ocuparon viejas zonas militares en la periferia capitalina, principalmente en Delmas y Carrefour, de donde se niegan a partir pese a las órdenes del Ejecutivo.

El Ejército haitiano estuvo formado por unos ocho mil hombres y fue disuelto en 1994 por el expresidente Jean Bertrand Aristid.

Publicado en ALBA Cultural
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