Festival en busca de revalorizar la expresión de los artistas haitianos

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Festival International de Musiques et Danses Traditionnelles

La Fondation Aquin Solidarité (FAS) a procédé, ce lundi 30 mars, au lancement de la 8e édition du Festival international de musiques et danses traditionnelles qui se déroulera dans la ville aquinoise du 2 au 4 avril.

Organisée sur une base annuelle, «Musiques et danses traditionnelles», cette festivité à vocation pluridisciplinaire, regroupera une poignée d’artistes de tous champs : littérature, peinture, chant, entre autres. Expositions, jeux de société, projections de documentaire foires artisanales, excursions vers les îles avoisinantes, spectacles de rue, cirque, animation et concert avec des groupes musicaux d’Aquin et de Port-au-Prince, atelier pour enfants : le festival, selon les propos de l’ancienne ministre de la Culture Magali Comeau Denis, tend à valoriser le talent des artistes haïtiens. La présidente de la FAS a fait un survol du contenu diversifié et estime que « le festival draine d’année en année les regards de la diaspora et des Haïtiens d’ici grâce à son offre culturelle ». Mme Denis présentant brièvement les invités, a fait mention de quelques artistes, de troupes de danse qui seront sur scène, dont Ayikodans, dirigé par le chorégraphe Jeanguy Saintus, le Ballet Brio (Porto Rico), le North West Laventille Cultural Movement (Trinidad and Tobago).
La présence de nombreux groupes racines, « konpa » ou de musiques de variétés, sera signalée par la performance de Racine Mapou, de Ram, de la formation Klass, de Boukman et de Zing Eksperyans avec Paul Beaubrun, auteur du disque « Vilnerab », invité d’honneur de cette édition. Un défilé de « rara fanm » sera proposé par les groupes Simbi Roots et Vodou Fere Lakay. Parmi les invités de marque, qui arrivent de l’étranger, l’on retrouve le pianiste italien Roberto Esposito, Crescent City jazz Band de la Nouvelle Orléans et Dobet Gnahoré, musicienne et danseuse ivoirienne, première artiste ivoirienne à remporter un Grammy Award.
Pour la première fois cette année, la Fondation Aquin Solidarité a compté sur le partenariat de la Fondation AfricAmérica qui présentera une douzaine de plasticiens haïtiens et étrangers dans le cadre du Forum transculturel d’art contemporain haïtien. Selon ce qu’a informé Margareth Graham, présidente de la Fédération haïtienne de volley-ball (FHV), « le festival aura un volet sportif. Différentes activités seront ainsi proposées : volley-ball, tournoi de football, course de bois-fouillé, course à pied avec l’association sportive Tigresses-Tigers. Côté littérature et théâtre : la romancière haïtienne Yanick Lahens l’aventure du prix Femina, tandis que la pièce « Mèt minwi » sera mise en scène par son auteur, Syto Cavé, avec le marionnettiste Murat. La FAS a tenu à marquer le centième anniversaire de l’occupation américaine (1915-1934). L’historien et sociologue Pierre Buteau est invité à animer une conférence-débat sur cette thématique historique pertinente.
James Germain (et ses invités), Rutshelle Guillaume et Jean Jean Roosevelt, le groupe Akoustik, Gospel Kreyol et le chanteur-guitariste Beken sont les différents artistes attendus au festival. Les instrumentistes du projet « Haïti, un autre regard », réunissant John Bern Thomas, Marc Harold Pierre, Johnson Saint-Cyr, gratifieront aux côtés de BIC, de Renette Désir, de Tamara Suffren et de Donaldzie Théodore un concert live sur la place d’armes d’Aquin le jeudi 2 avril.
Mme Maguy Rigaud, secrétaire générale de la FAS et propriétaire de Presse Café, insiste sur les retombées économiques du festival dont le budget est estimé à 14 millions de gourdes, selon les informations fournies par la présidente de FAS. Pour elle, « cette manifestation culturelle dynamise l’économie de la ville, professionnalise le secteur informel en organisant des séances de formation sur l’hygiène, l’assainissement des rues, la gastronomie et les recettes traditionnelles à l’intention des restaurateurs ».
Le directeur général du ministère de la Culture, heureux de s’être joint aux organisateurs, a fait remarquer que « le festival favorise le tourisme local et accompagne les opérateurs locaux, impliqués activement dans l’organisation et la logistique. Il valorise nos arts, les potentialités culturelles et gastronomiques de la ville. Il ouvre une fenêtre sur les créateurs étrangers et propose un programme riche et étayé par une équipe opérationnelle dont les membres sont majoritairement triés dans cette ville du Sud ».

Le Nouvelliste

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